Nos parrains

Henry-Jean Servat

Res Turner
Historique
L-PEA a pour vocation d’agir sur tous les fronts, depuis les campagnes militantes à l’encontre de projets agricoles portant atteinte à l’intégrité physique et psychologique des animaux non humains, comme à l’environnement et la santé publique humaine ; jusqu’à une mission de secours concrète auprès des animaux victimes d’exploitation, en passant par la sensibilisation, les enquêtes…
Nous avons mis en œuvre notre mission de secours dès 2017, en accueillant les premiers animaux qui furent des dindes, tout juste sorties d’élevage intensif. Elles étaient quatre, l’une présentant une nécrose des tissus sur 90 % du corps et nécessitant des soins similaires à ceux prodigués aux grands brûlés, une autre avec une fracture ouverte au coude et une gangrène remontant jusqu’à l’épaule, qui a dû être amputée d’une aile, enfin, deux autres qui présentaient de multiples contusions et traces de griffures. Ces animaux étaient représentatifs de l’état de la plupart des dindes abattues et consommées par la population, il faut en avoir conscience.
L’accueil de Aung Sang, Louison, Lucien et Rosa, a marqué le lancement du sanctuaire par l’ampleur des soins à mettre en œuvre et des installations spécifiques requises pour leur convalescence. Heureusement, nous pouvions compter sur les compétences et l’intérêt d’une vétérinaire en or.
C’est ainsi que, sans fond dédié ni patrimoine, Little Phœnix a vu le jour sur un terrain de 1500 m² et une maison, en location, reconvertie en hôpital de guerre pour dindes sorties de l’enfer. D’autres pensionnaires n’ont pas tardé à les rejoindre, les enclos ont été érigés les uns après les autres, en système D. Puis, les premiers bovins sont arrivés, ainsi qu’une famille de 3 ânes, derniers survivants d’un troupeau décimé par la négligence de leurs gardiens. Nous avons trouvé des pâtures, pour loger les plus gros animaux mais à plus de 20 km du site principal. Ainsi, durant plusieurs années, nous avons dû assurer les allers-retours quotidiens, en plus du travail sur le site principal, pour apporter l’abreuvement, la nourriture et effectuer la surveillance de ces pensionnaires.
Des débuts difficiles, qui ont demandé un investissement sans faille, au quotidien, pour apporter confort, sécurité et soins aux pensionnaires, tout en développant sans cesse les actions de l’association afin d’assurer leur avenir et de collecter des fonds dédiés. Car, autant l’on peut toujours s’arranger d’un manque de fonds pour des actions militantes, autant la responsabilité d’êtres vivants, qui plus est nécessitant de nombreux soins, ne peut s’improviser sans moyen.
C’était un pari risqué, on doute souvent, on craint le pire mais on tient pour eux.
Et, nous avons tenu jusqu’à acquérir un site adapté, sur 10 hectares, dont l’association est propriétaire, ce qui assure enfin la pérennité du lieu, comme l’avenir des pensionnaires.
Entre temps, des parrains d’honneur nous ont rejoint, Henry-Jean Servat et Res, que nous ne remercierons jamais assez pour leur engagement à nos côtés.
C’est également grâce aux parrains et marraines, donateurs et soutiens de l’association que nous avons pu réaliser le miracle d’acquérir ce site où nos pensionnaires peuvent pleinement profiter de la liberté et d’une renaissance après l’exploitation.
Les sanctuaires, à plus forte raison ceux en faveur des animaux dits « d’élevage », qui ne bénéficient d’aucune subvention ou attention de la part des autorités, puisque portant une mission contraire à la politique en vigueur, sont le fruit d’une véritable solidarité.
Nous bâtissons, soignons, réhabilitons, trouvons des solutions aux casse-têtes quotidiens, lorsque d’autres personnes, concernées par le sort de ces animaux, nous donnent les moyens de les nourrir et de mettre en œuvre les tâches nécessaires, d’autres trouvent des solutions d’approvisionnement, d’autres encore nous viennent en aide pour des travaux requérant des compétences spécifiques…
une solution d’accueil – un lieu d’inspiration – un lieu d’Étude…
De toutes les souffrances infligées aux animaux non-humains, leur consommation par notre espèce est celle qui touche le plus grand nombre.
Au-delà du débat idéologique que l’association entend mener par tous les moyens à sa disposition afin de prendre le problème à la racine et faire évoluer les consciences, il y a l’urgence de leur venir en aide concrètement.
Dans cette mission, l’association agit en réseau avec de nombreux autres sanctuaires, pour plus d’efficacité, et met l’accent sur la qualité de l’accueil plutôt que le nombre de places.

Le sauvetage d’un veau, c’est l’image saisissante et réelle d’une autre voie, d’un nouvel humanisme que trop peu imaginent mais que nul ne peut plus ignorer. Le sanctuaire devient lieu d’inspiration et moteur de réflexion pour toute la population humaine environnante. Cela est d’autant plus important dans le contexte rural au sein duquel l’exploitation animale est traditionnelle et partie intégrante de l’histoire personnelle de chacun. L-PEA s’emploie à réussir son intégration dans ce milieu spécifique, par le dialogue et la compréhension, plutôt que de chercher l’affrontement qui fermerait la porte à toute évolution.
Little Phœnix Sanctuary est un lieu d’étude privilégié à destination des éthologues alliés de la cause antispéciste. Nous soutenons l’idée qu’une meilleure connaissance de ces espèces permettra une meilleure compréhension de leurs souffrances et de l’immoralité de leur exploitation.
Cet aspect du projet est partie intégrante du “Réseau LPS – Art et Sciences pour un traitement éthique des animaux dits « d’élevage », leur réhabilitation en tant qu’êtres sentients et l’arrêt de leur exploitation » (voir plus bas).

Notre troupeau de bovins compte à présent douze individus, de toutes races.
Sanctuaire antispéciste, chaque individu, quelque soit son espèce, y reçoit les meilleurs soins et une écoute attentive à ses besoins biologiques comme personnels. Notre mission est de leur offrir la liberté la plus étendue, un confort maximal et un soutien sans faille durant leur long chemin de guérison, qu’il soit physique et/ou psychologique. A Little Phœnix Sanctuary, c’est l’humain qui se met au service de l’animal, s’adapte à lui et à sa personnalité.
Des soins vétérinaires optimaux pour toutes les espèces.

Nous souhaitons également constituer un conseil scientifique composé de vétérinaires, soigneurs animaliers, éthologues et de tous autres spécialistes qui pourront nous permettre d’améliorer l’accueil et les soins aux animaux : Rédaction de protocoles de soins, ajustement des repas, amélioration des abris et enrichissements…

Le projet va au-delà de l’accueil des animaux…
Le projet “Réseau LPS”
« Art et Sciences pour un traitement éthique des animaux dits « d’élevage », leur réhabilitation en tant qu’êtres sentients et l’arrêt de leur exploitation »
Le but est de rassembler autour du sanctuaire des scientifiques et des artistes, souhaitant agir pour la libération animale, en mettant leurs compétences au service de cette cause. Cela peut-être de manière virtuelle ou physique, sur place ou à distance. Sur place, la règle est le respect absolu des animaux. Le réseau permet l’émulation d’idées et de créations, de collaborations…
Imaginez un peintre installé en pleine nature face à un troupeau de vaches ou un dessinateur, un photographe, suivant discrètement des poules dans leurs pérégrinations. Leur vision d’artiste donnera une autre dimension à la personnalité et à la beauté de ces animaux. Certaines œuvres pourront être ensuite vendues au profit du sanctuaire, des expositions organisées, offrant un autre regard sur ces espèces, tout en proposant des animations locales soutenant le message antispéciste. L’objectif, à terme, est de proposer un événement mensuel (conférence, exposition, concert, projection…), en plus des actions de sensibilisation de rue.
La science peut, elle aussi, venir au secours de ces animaux en prouvant leurs capacités cognitives et leur intelligence. Le résultat d’études in situ (sur le terrain, à distance des animaux, sans interaction, sur le modèle des études éthologiques en faune sauvage) permettra de faire évoluer la recherche éthologique concernant ces espèces et d’apporter des preuves tangibles pour faire évoluer la législation.
Cela peut également donner lieu à des conférences et à un partage de ces connaissances avec le grand public.



Promouvoir un autre rapport aux animaux par une entraide mutuelle animal-humain.
Nous étudions la possibilité de travailler avec des associations et professionnels accompagnant les personnes autistes, dans le cadre de la zoothérapie. En effet, certains des animaux recueillis, contrairement à la majorité, demandent un contact humain régulier. Dans le cas de ces animaux, et seulement celui-ci, nous pourrions envisager la mise en contact avec des humains nécessitant une présence animale réconfortante. La règle serait toujours la même, aucune contention de l’animal qui doit pouvoir choisir de se soustraire au contact ou de rester.
Sensibilisation
Des visites gratuites seront organisées à des moments donnés de l’année. L’idée est de présenter les animaux dans un cadre naturel, à distance (sans possibilité d’interaction, de perturbation ou de nourrissage), avec un guide qui donnera des explications sur chaque espèce, tout en décrivant les conditions de détention en élevage, pour ainsi mettre en exergue l’immoralité de ces dernières. Nous voulons redonner à ces espèces l’animalité que l’industrie leur nie, nous voulons donner aux consommateurs l’occasion de voir ces animaux autrement.

Lulu
